Une journée tempêteuse



La tempête est là et tout le monde est debout.
Pour mes ami(e)s qui s’inquiètent tout va bien.
Pas de panne de courant et de temps en temps un petit
rayon de soleil.
La seule chose qui me dérange est que j’ai un énorme rhume;
Mal à la tête, se moucher et tousser est mon lot quotidien.
Bisous tendresse

Que la nuit soit calme !!!



Le vent s’est calmé.
La nuit est bien silencieuse.

Comme dirai mon ami Peter Pan  » Je crois aux fées, j’y crois ! J’y crois ! »
Que cette poussière de fée vous emporte vers ce monde des rêves afin de vous reposer.
Bisous tendresse à vous !!!
Bonne nuit !!!

par le temps qui court



Nocturne

A madame Adolphe Graff

Le ciel s’éteint, tout va dormir
Je songe à des choses passées ;
C’est à la fois peine et plaisir.
La veilleuse du souvenir
S’allume au fond de mes pensées.

J’entends des pas, j’entends des voix,
Des pas furtifs, des voix lointaines
C’est peine et plaisir à la fois.
On dirait le frisson des bois
Sur le coeur tremblant des fontaines.

Des formes traversent la nuit,
Formes noires et formes blanches…
Où vont-ils et qui les conduit,
Ces passants qui passent sans bruit,
Comme la lune entre les branches ?

Le vent d’une ombre m’a frôlé…
Fantôme d’enfant ou de femme ?
Sur la veilleuse il a soufflé
Quelque chose d’inconsolé
S’est mis à pleurer dans mon âme.

Anatole LE BRAZ (1859-1926)

Réponse …



Prière de Socrate

O toi dont le pouvoir remplit l’immensité,
Suprême ordonnateur de ces célestes sphères
Dont j’ai voulu jadis, en ma témérité,
Calculer les rapports et sonder les mystères ;
Esprit consolateur, reçois du haut du ciel
L’unique et pur hommage
D’un des admirateurs de ton sublime ouvrage,
Qui brûle de rentrer en ton sein paternel !

Un peuple entier, guidé par un infâme prêtre,
Accuse d’être athée et rebelle à la foi
Le philosophe ardent qui seul connaît ta loi,
Et bientôt cesserait de l’être,
S’il doutait un moment de toi.

Eh ! comment, voyant l’ordre où marche toute chose,
Pourrais-je, en admirant ces prodiges divers,
Cet éternel flambeau, ces mondes et ces mers,
En admettre l’effet, en rejeter la cause ?

Oui, grand Dieu, je te dois le bien que j’ai goûté,
Et le bien que j’espère ;
A m’appeler ton fils j’ai trop de volupté
Pour renier mon père.

Mais qu’es-tu cependant, être mystérieux ?
Qui jamais osera pénétrer ton essence,
Déchirer le rideau qui te cache à nos yeux,
Et montrer au grand jour ta gloire et ta puissance ?

Sans cesse dans le vague on erre en te cherchant,
Combien l’homme crédule a rabaissé ton être !
Trop bas pour te juger, il écoute le prêtre,
Qui te fait, comme lui, vil, aveugle et méchant.
Les imposteurs sacrés qui vivent de ton culte,
Te prodiguent sans cesse et l’outrage et l’insulte ;
Ils font de ton empire un éternel enfer,
Te peignent gouvernant de tes mains souveraines
Un stupide ramas de machines humaines,
Avec une verge de fer.

A te voir de plus près en vain il veut prétendre ;
Le sage déraisonne en croyant te comprendre,
Et, d’après lui seul te créant,
En vain sur une base il t’élève, il te hausse ;
Mais ton être parfait n’est qu’un homme étonnant,
Et son Jupiter un colosse.

Brûlant de te connaître, ô divin Créateur !
J’analysai souvent les cultes de la terre,
Et je ne vis partout que mensonge et chimère ;
Alors, abandonnant et le monde et l’erreur,
Et cherchant, pour te voir, une source plus pure,
J’ai demandé ton nom à toute la nature
Et j’ai trouvé ton culte en consultant mon coeur.

Ah ! ta bonté, sans doute, approuva mon hommage,
Puisqu’en toi j’ai goûté le plaisir le plus pur ;
Qu’en toi, pour expirer, je puise mon courage
Dans l’espoir d’un bonheur futur !
Réveillé de la vie, en toi je vais renaître.
A tous mes ennemis je pardonne leurs torts,
Et, puisque je me crois digne de te connaître,
Je descends dans ton sein, sans trouble et sans remords.

Gérard de NERVAL (1808-1855)

En Attendant Noël


Bonjour à toutes et à tout
mille et mille bisous tendresse

Première rencontre cette année avec le Père Noël



C’est parti !!!!
Demain premier marché de Noël
en Brocéliande.
Et pour accompagner ce marché
Une chanson éternelle.

Les éclaircissements arrivent



Vingt sixième épisode de :

Allar aldir
ou
A travers les âges

Attente et questions

Quelques jours se sont écoulés. Le conseil est de nouveau réuni. En voyant les visages graves qu’elle a devant elle, Diane s’inquiète. Æadan lui apprend les nouvelles de la bataille. D’une voix où pointe l’angoisse elle lui demande :
– Et de mon père ? As-tu des nouvelles ? Est-il sain et sauf, réponds-moi.
– La bataille, fait rage en ce moment. Des bataillons elfes sont partis en renfort, à la demande d’Ulgrin, répond Ansuz. Il ne faut pas que tu te projettes dans l’espace pour voir. Je sais ce qui se passe par Ygg et ses frères, dit-il encore, en lisant ses pensées.
– Non je ne le ferai pas. Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais je ne suis pas sûre de recommencer ce que j’ai fait, répond Diane.
– Bien sûr qui si, tu le recommenceras, réplique Ansuz. Mais avec plus de sérénité. Dès aujourd’hui … je parle de vous deux, Loegairi et toi … ! Hum … ! Ce qui m’exaspère c’est que si j’avais eu les renseignements, que l’on vient de me donner, j’aurai agi différemment avec vous.
– Je ne comprends pas ce que tu nous racontes. Pourquoi Loegairi doit-il être à mes côtés ? Tu vas nous montrer comment sauver ma mère ?
– Ta mère n’a pas besoin d’être délivrée, dit Æadan.
– Comment ? s’exclame Diane en palissant. Ma mère … n’est…
– Non, ta mère est bien vivante, elle est ici. Nous l’avons retrouvée.
– Maman est là mais comment…
– Lorsque Aife se réveillera, elle pourra nous expliquer.
– Revenons au but de la réunion, dit Ansuz.
– La journée est incertaine, dit un des elfes.
– Pas si incertaine que cela, dit Æadan. La bataille peut tourner à notre avantage. Ansuz, qu’elles sont les dernières nouvelles ?
– Mon cher Æadan, réplique Ansuz. Je sais que vous m’appelez sage, mais, il y a un point que je voudrais éclaircir. Je ne peux pas être à deux endroits à la fois. Si vous voulez des nouvelles, il me faut être dehors et je suis ici.
Diane baisse la tête et se met à rire sous cape. Loegairi la pousse du coude et se penche vers elle :
– Qu’est-ce qui te prend, demande-t-il à voix basse.
– C’est la première fois que je vois Ansuz sortir de ses gongs.
– Arrête ! Tu vas te faire remarquer, dit Loegairi.
Elle reprend son sérieux. Ansuz se lève et quitte la salle du conseil en haussant les épaules. Loegairi se penche vers Æadan et lui demande :
– Quelles sont les actions de prévues pour…
– Tu ne participeras à aucune action, dit Æadan. Tu dois t’occuper de Diane.
– Mais enfin ! Je ne suis pas une poupée de porcelaine ! s’exclame Diane. Depuis que je fais ce métier, il ne m’est jamais arrivé de me retrouver ainsi protéger.
– Ne te vexe pas, dit Æadan. Dans certains affrontements tu auras besoin d’aide; il faut t’en douter. C’est en partie pour cela que Loegairi est avec toi.
– Et l’autre partie ? demande-t-elle encore.
– C’est Ansuz qui te l’expliquera.

A cet instant, le sage entre dans la salle. Tous les regards se tournent vers lui. Il s’avance l’air absorbé, s’assoit, regarde tout le monde d’un air vague et reste silencieux pendant quelques minutes. Æadan excédé lui demande :
– Vas-tu nous dire ce que tu as appris, ou doit-on encore attendre ?
– Il se passe … il se passe… il se passe que nous avons gagné la bataille. Il faut préparer des salles, beaucoup de blessés arrivent. Il se passe aussi que nous avons échappé à un massacre. Une troupe de Thurses était entrain de s’infiltrer dans la vallée. Heureusement que Gelmir et ses nains sont survenus. Ils ont anéanti les ennemis.
– Nous allons nous organiser pour recevoir tous ces blessés, dit Æadan, et merci à Gelmir.
– Glenn … ? demande Diane.
– Ton père va bien, Eichtorn et Ulgrin aussi
Elle pousse un soupir de soulagement. Tous se lèvent et sortent de la salle. Ansuz s’approche du couple et les prend par le bras.
Allez, mes enfants, venez avec moi.

A demain si vous le voulez bien …

Anny M

Bonne soirée !!!



Alchimie de la douleur

L’un t’éclaire avec son ardeur,
L’autre en toi met son deuil, Nature !
Ce qui dit à l’un : Sépulture !
Dit à l’autre : Vie et splendeur !

Hermès inconnu qui m’assistes
Et qui toujours m’intimidas,
Tu me rends l’égal de Midas,
Le plus triste des alchimistes ;

Par toi je change l’or en fer
Et le paradis en enfer ;
Dans le suaire des nuages

Je découvre un cadavre cher,
Et sur les célestes rivages
Je bâtis de grands sarcophages.

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)




Voyages dans le temps allé et retour



Vingt cinquième épisode de :

Allar aldir
ou
A travers les âges

Aife est retrouvée

Décalages dans le temps.

Bien avant la bataille contre les Thurses.
A Alfrodull Loegairi étant dans la chambre avec Diane, Ansuz pousse un soupir de soulagement. Il se dirige vers les jardins respirer l’air frais de la nuit. Ses pas le mènent près de la rivière. Il suit celle-ci tout en élaborant un plan pour sauver Aife. Lorsqu’il était plus jeune, il s’était rendu sur le territoire de l’ennemi et en connaissait tous les chemins cachés pour y accéder. Soudain il s’arrête, il a reconnu le cri de Ygg. Il lève la tête et le voit descendre vers lui. L’oiseau se pose sur l’épaule du sage et lui dit :
– La Dame que tu cherches est à quelques lieues de là. Elle est près d’une grotte. Elle ne peut marcher. Trois Thurses morts sont à côté d’elle. Mes frères et moi nous les avons attaqués et tués.
-Merci, Ygg, par ta pensée je vois où se trouve Aife, je pars la chercher. Rends-moi encore un service. Une bataille se prépare sur l’autre versant de la montagne. Rapporte-moi tout ce qu’il s’y passe. Je veux être au courant heure par heure.
– Tu sais très bien que je suis toujours à ton service, réponds Ygg.
– Bien ! Allez, va, dit Ansuz.
Le sage fait prévenir Æadan, que Aife a été retrouvée et qu’il part la chercher, il lui demande de ne rien dire à Diane.
Il découvre l’épouse d’Asugilas, comme l’avait dit Ygg. Il se penche sur elle. En le voyant, elle lui dit d’une voix faible :
– Ansuz, je n’ai pas pu revenir. Je crois que j’ai la jambe brisée. Ce sont les oiseaux qui m’ont sauvée. Ils ont attaqué les Thurses.
– Ne parle pas, je t’emporte jusqu’à la demeure. Tu nous expliqueras cela lorsque tu auras été soignée.
Il la prend dans ses bras, et en un rien de temps arrive chez Æadan. Ne supportant plus la douleur, Aife sombre dans l’inconscience.
Le maître des lieux confirme le diagnostique qu’elle avait donné. Elle revient à elle et demande des nouvelles de sa fille.
Æadan lui répond que Diane va bien Il n’attend pas les autres questions prêtes à fuser. Il lui donne une boisson soporifique en lui expliquant que le sommeil était un admirable guérisseur.
Lorsque Aife s’endort, là-bas, derrière la montagne. La bataille a commencée.

Entre temps Aed entre dans la chambre de Diane, il s’arrête stupéfait, en voyant son fils consoler la jeune femme. Il va pour l’interpeller, se ravise, sort sans bruit et va retrouver Æadan et Ansuz. Ceux-ci sont entrain de soignés Aife. Il attend avec une patience limitée qu’ils aient terminée. Lorsqu’ils sortent de la chambre, il ne peut se retenir de leur dire :
– Savez-vous qui est avec Diane ?
– Ton fils, répond Ansuz. C’est moi qui lui ai demandé de rester. Il serait bon qu’à l’avenir, ils ne soient plus séparés, dit-il encore après leur avoir expliqué ce qui s’était passé. Je sais, Aed. J’ai usurpé ton droit, mais Diane et ton fils ne font qu’un. Je ne sais pas pourquoi, mais un lien invisible les relie entre eux. Ayant été témoin de ses gestes sur la plaine; je ne pouvais pas la laisser dans cet état. Il aurait été néfaste pour elle de tomber dans le désespoir. L’énergie qu’elle a dépensée ne lui est pas encore revenue. Dans cet état elle est susceptible de se faire attaquer par l’ennemi. Il sait y faire avec ses actions vicieuses. Il n’a pas réussi avec sa mère, donc il a essayé avec ton fils. Pour l’instant il n’attaque pas Diane directement, mais ceux qu’elle aime.
– Ce qui veut dire que mon fils ne doit pas retourner au cachot. Comment a-t-elle pu savoir qu’il était prisonnier ?
– Et lui rêvait qu’elle venait le délivrer, surenchérit Ansuz.
– Elle … Loegairi … Aed suspend sa phrase un instant et reprend. Je crois comprendre. Peut-être ne le sais-tu pas Ansuz, il est arrivé un fait. Lorsque dans l’avenir, Diane a retrouvé mon fils blessé. Pour le sauver, elle lui a donné de son sang, c’est leur façon de procéder, dans le futur, lorsque vous êtes gravement blessé. Le sang de Diane coule dans les veines de mon fils.
– Pour une fois, c’est moi qui apprends, il est vrai, que pendant un temps, je n’ai pu la surveiller, j’étais, mais peu importe. Je comprends maintenant ce qu’est le lien, qui les lie, et l’amour qui est entre eux deux fait le reste. Je me répète, ils doivent rester ensemble. Raconte-moi encore une fois.
Le sage écoute avec grande attention les paroles de l’elfe.
– J’espère, que mon fils a réalisé la faute qu’il a fait en désertant, dit Aed en terminant de narrer.
Un elfe s’approche d’eux et les prévient qu’un messager vient d’arriver et qu’il les attend dans la salle du conseil.
L’estafette envoyée par Ulgrin est arrivée. Tous rejoignent l’émissaire. Étant mis au courant des événements Æadan envoie les renforts demandés.

C’est à cet instant que Loegairi arrive, pendant que Æadan et Ansuz quittent la salle. En voyant son fils venir à lui, Aed se demande qu’elle est la contenance, qu’il doit prendre.
– Bonsoir Père, dit Loegairi. Diane va mieux, je vais retourner au cachot.
– Non, tu n’y retourneras pas, dit Aed. Je crois que tu as compris la leçon. Tu vas rester près de Diane pour la protéger. Ce sera ta fonction désormais. Quant à moi, je vais repartir chez nous afin d’organiser la défense de notre territoire, je n’ai que trop tarder. Ulgrin est reparti avec Eichtorn. Ils doivent se battre avec courage en ce moment. Des troupes ont été envoyées en renfort.
– Père, je vais peut-être être insolent, mais si je n’avais pas pris ces cartes et que Ansuz ne m’avait pas rappelé, je serais entrain de me battre. Peux-tu m’expliques pourquoi, ce revirement ? Tu as certainement une explication à me faire.
– Mon garçon, je pars. Prends bien soin de toi et réfléchi à tes gestes, dit-il sans répondre à sa question.
Il prend son fils dans ses bras. L’émotion qui l’étreint est poignante. Loegairi le ressent.
– C’est la première et dernière fois que je me trompe dans mes gestes.
Tous deux sortent de la salle, l’un s’en retourne vers son territoire, l’autre vers la chambre de son aimée. En ouvrant les yeux, Diane voit Loegairi penché sur elle et lui sourit :
– Tu es encore avec moi ? N’as-tu pas vu ton père ?

– Ma nouvelle fonction est de rester près de toi. C’est mon père qui me l’a expressément demandé.
– Que me racontes-tu là ? Tu dois rester près de moi ? Je ne comprends pas.
Moi non plus, je ne me l’explique pas. Mon père lui, est reparti sur nos terres.

A demain si vous le voulez bien …

Anny M

De cercles en cercles



Sur ces mots : Souvienne-toi, Homme, que tu es cendre

Comme tout ce grand monde a forme circulaire,
Chaque partie aussi fait un cercle agissant ;
Chacun des éléments, dedans l’autre passant,
Se tourne, retournant au repos de sa sphère.

Le soleil rond se tourne en sa course ordinaire,
En rond la lune tourne, et forme son croissant ;
Où chaque ciel commence il devient finissant,
Ainsi que tous les corps du monde élémentaire.

L’ange se réfléchit vers celui qui l’a fait,
Ce grand tour, dont le centre est partout si parfait,
Et dont le cercle est tel qu’on ne le peut comprendre.

Homme, contemple en toi ces deux cercles précieux :
L’âme, qui vient du ciel, doit retourner aux cieux,
Le corps, de cendre fait, doit retourner en cendre.

Lazare de SELVE (?-1622)