L’avenir est sombre mais l’espoir est là



Huitième épisode de :

En l’an 2200

Après s’être occupé du blessé la jeune fille fait le déjeuner des enfants. Ceux-ci mangent en silence et sentent qu’ils ne doivent pas faire de bruit.
Lisette aide sa sœur au ménage, pendant qu’Erick est retourné avec Élise dans leur chambre.
Thaïs s’est approché de Lawrence qui n’a pas quitté ses livres
– Je crois que je vais avoir besoin de toi, dit-elle au jeune homme.
Celui-ci plonger dans sa lecture ne lui répond pas. Elle l’appelle plusieurs fois, n’ayant pas de réponse, elle renonce à son aide.
La journée est épuisante pour elle. Elle s’occupe des enfants et de Vivien, Lawrence, lui, étudie toujours. Il vient la rejoindre près du blessé tard dans la nuit.
Il installe face au lit où repose Vivien, un étrange appareil. La jeune fille le regarde sans comprendre.
– Cette construction va l’aider à guérir. Elle va projeter sur lui un champ d’énergie. Je l’ai construit grâce aux livres que m’a laissés Amy. Je m’en veux de l’avoir traitée de la sorte.
La jeune fille pousse un soupir et acquiesce de la tête.
Va te reposer, dit-il encore en la prenant dans ses bras. Tu n’as pas dormi la nuit dernière. Je vais continuer à le veiller

La défense du lieu se prépare.

Vivien se remet peu à peu de ses blessures. Lawrence lui, est fréquemment dans les racines de la tour. Ce qui intrigue Thaïs.
– Que fais-tu donc dans les souterrains tous les jours, tu ne dors plus, c’est tout juste si tu manges, je ne te vois pratiquement plus. Chercherais-tu un trésor ? Je trouve que ce n’est pas le temps pour faire ça.
– Ne te fâche pas, tu me parles de trésor, tu n’as pas tout à fait tord, je cherchais un trésor en quelque sorte et mes recherches ont porté leurs fruits. Je viens de découvrir une crypte.
– Une crypte ! Je n’en ai pas connaissance. Pourtant, j’aurai dû la connaître.
– Ce n’était pas évident, réplique-t-il. J’ai appuyé sur une pierre de la muraille qui dépassait du mur un peu plus que les autres et la porte s’est ouverte sur une grotte.
– Et tu ne me l’aurais pas dit, si je ne te l’avais pas demandé, réplique Thaïs.
Excuse-moi, mais avec tout ce que j’ai à faire, je n’y ai pas pensé. Cependant, je te demande de ne pas y aller, ce serait dangereux pour toi. C’est moi seul, qui m’occuperai de cet endroit. J’ai beaucoup de travail à y faire. Je dois changer le champ de vision des caméras et bien d’autres choses encore. C’est peut-être beaucoup te demander, mais pourrais-tu me faire un habit ? Je vais te donner le patron.
Thaïs acquiesce de la tête.
Le dîner vient de se terminer. La jeune femme vaque à ses occupations. Les enfants tournent et jouent autour de la table. Lawrence est auprès de Vivien.
Thaïs demande à son frère et à ses sœurs d’aller au lit. Le silence s’installe après les rires des gamins. En sortant de la cuisine elle voit Amy près de la table.
– Bonsoir Thaïs, dit-elle. Je ne vais pas déranger Lawrence, il dort. Il doit se reposer, il est épuisé mais il a réussi. Laisse-le dormir, son sommeil est profond et réparateur. J’ai cependant une mauvaise nouvelle à vous annoncer, le jour de l’attaque arrive à grands pas.
– Crois-tu vraiment, que nous allons être attaqués ?
– Oui ma petite fille, répond Amy avec tristesse. Et j’espère que cela sera leur dernière attaque et qu’en suite se pourra être bonheur et paix.
– Comment peux-tu savoir ? Pourquoi es-tu si triste ?
– La défaite de l’ennemi sera pour bientôt, dit Amy sans répondre à la question de Thaïs, retire les craintes de ton cœur et de ton esprit. Aime Lawrence de tout ton être et fait lui confiance, même si en ce moment il fait des actions qui te sont cachées. Il faut qu’il en soit ainsi. Il est absolument nécessaire qu’il se souvienne de la lumière, il doit absolument s’en servir. Tu lui diras, n’oublie pas.
Sur ces mots, elle disparaît.
Thaïs va trouver Lawrence. Elle le couvre d’une couverture. Vivien est réveillé. Il la regarde en souriant.
– Si tu as besoin d’aide, dit-il à voix basse. Je peux me lever. Je commence à languir dans le lit.
– Chut, tu vas le réveiller. C’est vrai ? Tu veux te lever ?
– Je ne souffre plus. Il faut que je bouge. S’il te plaît, aides-moi, je suis ankylosé.
Thaïs est réticente à la demande du garçon. Il la regarde avec des yeux implorant, elle cède. Elle lui passe une robe de chambre et l’aide à s’en vêtir.
Lentement, le jeune homme se lève. Il s’appuie sur Thaïs, arrivé dans la salle, il s’installe à table, il est essoufflé. Thaïs remarque sa pâleur.
– Tu n’aurais pas dû te lever.
– Je me sens faible, mais je vais bien. Merci à vous deux de m’être occupé de moi, je…
Il s’arrête de parler et ferme les yeux. Il se revoit torturé et réprime un sanglot.
– Thaïs, comment m’avez-vous trouvé ?
Elle lui narre l’expédition. Lawrence se réveille et découvre que le lit de son ami est vide. Il se lève d’un bon, se précipite dans la salle commune, va pour houspiller Vivien, mais il voit Thaïs entrain de consoler son ami.

Il soupire et s’approche du couple, prend une chaise et s’assoit au côté de Vivien.
– Arrête ! Tu n’es plus un enfant, dit-il en le brusquant, c’est fini. Dis-toi bien, qu’ils ont tous payé, et, les autres ne s’en sortiront pas gagnants.
– Je m’en veux d’être dans cet état, dit Vivien. J’aurai dû être plus prudent. Je suis un bon à rien.
– Arrête de te lamenter sur ton sort. C’est fini n… i… ni !
– J’aimerai t’aider, dit encore Vivien en essuyant ses larmes du revers de la manche.
– Puisque tu veux faire quelque chose, tu vas faire. J’ai besoin de toi pour les écrans de contrôle. Thaïs, ne peut pas surveiller tout le temps.
– Tu es un frère, dit Vivien en se levant et se rasseyant aussitôt en grimaçant de douleur. Ça va, ne vous inquiétez pas, ça va. Thaïs, pourrais-je avoir un café, s’il te plaît ? Ça fait longtemps, que je n’en ai pas bu.
– Tu vas avoir ton café, dit Lawrence. Ensuite, tu vas aller te coucher. Si demain tu vas vraiment mieux, tu te mettras à l’œuvre, mais assis, O.K. ?
Le garçon acquiesce de la tête. Lawrence après le café, ramène son ami jusqu’à son lit. Thaïs débarrasse la table en l’attendant.
Lawrence revient quelques instants plus tard.
– J’ai eu la visite d’Amy, pendant que tu dormais, dit-elle. Elle avait un air triste. Pourtant elle m’a dit que tout irait très bien
– Pourquoi ne m’as-tu pas réveillé ?
– Elle n’a pas voulu, elle m’a dit que tu devais te reposer. Elle m’a annoncé que bientôt il y aura la guerre. Elle m’a dit aussi que tu ne devais pas oublier la lumière et que tu comprendrais.
– Oui, je comprends ce qu’elle a voulu dire. Thaïs ! dit-il encore en la prenant dans ses bras et lui posant un baiser sur le front. Si tu voyais ta tête, tu fais peur. Tu dois aller te coucher. Car toi aussi, tu dois être forte pour la bataille. Je vais me souvenir de la lumière, c’est promis.
La jeune fille est partie se coucher, Lawrence s’assoit et tapote sur la table, il paraît irrité.
– Bonsoir, mon garçon, dit Amy en apparaissant devant lui.
– Bonsoir, Thaïs m’a fait la commission.
– Ce n’est pas pour cela que je suis venue. Nous avons décidé que nous allons mettre un champ de protection autour du château. Celui-ci sera retiré le jour de l’attaque. Dans quelques jours des réfugiés vont arriver dans la région. Je serais avec eux lorsqu’ils viendront ici.
– S’ils sont honnêtes, je veux bien les accueillir.
– Ces personnes sont déshéritées et ruinées.
– Qu’est-ce qui te préoccupe, demande-t-il. Je sens bien que quelque chose te tracasse. Puis-je t’aider ?
Tu ne le peux pas hélas. Ne te fais pas de soucis pour moi. Pense à ton combat. Nous verrons cela, lorsque la guerre sera finie.

A demain pour la suite si vous le voulez bien …

Anny M

One response to this post.

  1. a demain avec mes bises

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